J’AIME LA FIN de la journée méditerranéenne, vers 17h-18h, après les tumultes de la journée lorsque la chaleur est moins forte, les esprits apaisés, la sensualité exacerbée.
Ces “moments bénis des dieux” typiques de ces lieux méditerranées sont des parenthèses enchantées qui nous donnent à vivre pleinement le temps présent, en voulant qu’il s’arrête pour se sentir toujours bien, apaisé, en paix avec soi-même, en harmonie avec le paysage qui nous entoure. Entre les bruits de la journée et avant ceux de la soirée, les cigales peuvent chanter encore un peu.
J’ai ressenti, plusieurs fois, ce type de sensation et m’en souviens comme des moments privilégiés, mon esprit débarrassé de tout tourment, de toute colère, juste la sensation de faire une avec mon environnement, la nature et les gens autour de moi. Cela peut être sur une plage en plein soleil, sentant mon corps ouvert à cet astre qui me chauffe de tous ses rayons, m’enveloppant comme un amant bienveillant.
Je me souviens tout particulièrement d’un retour de Chambord, en famille, dans la presque nuit de juillet. L’espace d’une seconde, je me suis dit que j’étais bien, étonnement bien, sans animosité contre quiconque. Je n’étais que bien enveloppée d’une sensation de bien-être inhabituel qui m’a procuré un plaisir fou. Je n’aurais jamais voulu sortir de cette voiture, de ce moment, ne pas me retrouver dans un quotidien ordinairement banal.
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