J’AIME LA MUSIQUE GRECQUE. ENFIN PAS tout à fait, plutôt les chansons grecques. Quand je dis que que j’aime la musique grecque, il y a toujours quelqu’un qui me fait écouter un vieux sirtaki et ce n’est pas tout à fait cela.
J’ai toujours été attirée par les rythmes d’ailleurs. J’ai fait un voyage en Yougoslavie en 1989, je crois, en tout cas avant le conflit qui a divisé ce pays. Plusieurs fois nous nous sommes retrouvés à des fêtes en plein air avec de la musique des Balkans et j’aimais beaucoup.
J’ai adoré le film de Kusturica “Le temps des gitans” et sa bande originale composé par Bregovic.
J’ai aimé le bandonéon de Piazzola. J’ai aimé le Raï avec Khaled, Rachid Taha. J’ai aimé Natacha Atlas.
Cela m’emmenait ailleurs et en même temps me ramenait à quelque chose qui était en moi. Etrange sensation…. Comme si la musique du monde entier n’était qu’une sans être la même mais transportait la même émotion.
Puis en 1994 je suis partie vivre 6 mois en Crète où j’ai travaillé dans un restaurant touristique tout en gardant des enfants. C’était sur le plateau du Lassithi dans les montagnes à 800 m d’altitude. J’ai découvert une culture, une histoire et surtout une musique omniprésente. A tue-tête dans les bus sur les petites routes de campagne. Dans le restaurant où je travaillais, on écoutait Georges Dalaras, Xaris Alexiou et autres.
Je me suis habituée à ces chansons et à ces rythmes entre Orient et Occident et j’y ai pris goût.
Au mois d’août, prenaient place dans tous les villages du plateau des fêtes qui duraient toute la nuit. J’ai eu la chance d’assister à quelques unes. De la musique grecque et crétoise, des danses, des grandes tablées de gens, la joie. C’était magique et enivrant!! Et quelque chose d’inconnu et qui reste à jamais gravé dans ma mémoire et sans doute amplifié positivement.
Quand je suis rentrée en France, j’ai pris des cours de grec moderne et j’ai continué à écouter des chansons grecques. J’ai même participé à des stage de danses folkloriques. Je n’arrivais à écouter rien d’autre et ai occultée tout ce qui se faisait ailleurs entre 1995 et les années 2000. La musique était grecque ou ne l’était pas à ce moment pour moi. Ces chansons étaient comme le mélange parfait de tout ce que j’avais cherché émotionnellement depuis des années dans la musique. Tout ce que j’aimais se retrouvait dans ces chansons.
Aujourd’hui j’en écoute toujours mais ne suis plus fermée aux autres musiques. J’aime beaucoup découvrir les nouveaux artistes et courants musicaux. Et avec une ado à la maison qui ne veut surtout pas écouter de la musique grecque, ça aide!!
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